Affaire Kamerhe : « Quand ce peuple nous regarde, il pense que nous sommes des inconscients. » (Justin Bitakwira)

‎La plénière de l’Assemblée nationale consacrée aux pétitions visant certains membres du bureau a été marquée par une sortie très remarquée de l’honorable Justin Bitakwira, élu d’Uvira. Dans une atmosphère déjà tendue, l’ancien ministre a interpellé ses collègues députés sur la portée de leurs actes politiques.

‎« Quand ce peuple nous regarde, il pense qu’on a en face de lui des inconscients. », a-t-il lancé, provoquant des réactions contrastées dans l’hémicycle.

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‎Ces propos ont été tenus alors que les députés débattaient de la procédure entourant les pétitions déposées contre certains membres du bureau, dans la foulée de ce que la presse a baptisé l’affaire Kamerhe. Pour Justin Bitakwira, la multiplication des querelles internes, des accusations croisées et des manoeuvres politiciennes ternit gravement l’image du Parlement aux yeux des Congolais.

‎Faisant appel au sens des responsabilités, l’élu d’Uvira a insisté sur la nécessité de replacer l’intérêt général au-dessus des calculs partisans. Il a estimé que les représentants du peuple devraient s’élever au-dessus des intrigues pour donner un signal fort de maturité politique.‎‎Cependant, ses propos jugés trop virulents ont immédiatement interpellé le président de la séance, l’honorable Tshilumbayi. Ce dernier a demandé à Justin Bitakwira de retirer sa déclaration, considérée comme offensante envers l’ensemble de ses collègues députés.

Si l’intéressé a finalement consenti à modérer ses termes, son intervention a mis en lumière une réalité sensible : la crise de confiance persistante entre les institutions et les citoyens. À travers son coup de colère, Bitakwira a traduit, à sa manière, le ras-le-bol d’une opinion publique qui reproche à sa classe politique de se déchirer sur des querelles de pouvoir au détriment des priorités nationales.‎‎L’« affaire Kamerhe » continue ainsi d’agiter la scène politique congolaise et d’exposer, séance après séance, les fractures qui traversent l’Assemblée nationale.‎

✍️MINGAMEDIA.NET

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