Les calculs de Félix Tshisekedi face à l’équation Paul Kagame
La crise rwando-congolaise continue de défrayer la chronique de l’actualité politique africaine. Alors que le Rwanda fait la sourde oreille face aux différents appels au retrait de ses troupes du territoire congolais, la RDC continue de dénoncer à toute occasion, l’agression dont elle est victime.
L’obstination du pays de Paul Kagame à piller sans foi ni loi les ressources minières de la RDC dans le Nord-Kivu en soutenant les rebelles du M23, réputés terroristes, et ce, sans sérieusement être inquiété par les puissances occidentales soulève des questionnements d’une brûlante acuité sur les complicités sur lesquelles ce pays s’appuie pour se permettre une telle cruauté.
Dans une récente publication du média américain Bloomberg consultée par la rédaction de Brothermyephre.com, Richard Moncrieff, le directeur de projet de l’international Crisis Group (ICG) en Afrique centrale a soutenu que le président Paul Kagame se permet toutes ces violations du droit international puisqu’il se croit trop utile pour les puissances occidentales pour être isolé par ces dernières.
« Kagame a fait le calcul qu’il est trop utile et trop populaire auprès de ses alliés internationaux — notamment occidentaux, mais pas seulement occidentaux — pour qu’ils le punissent sérieusement ou l’isolent pour ce qu’il fait au Congo. Jusqu’à présent, ce calcul s’est avéré correct. » a-t-il déclaré.
L’opiniâtreté de Kigali à verser le sang des congolais pour des visées économiques s’illustre de plus en plus comme une équation que seule une force militaire pourrait résoudre.
Cependant avant de frapper le Rwanda par des armes, le Chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi a longuement compté sur ses calculs diplomatiques espérant réussir à faire pencher la balance du côté de son pays, pour que finisse le cycle de violence dans le Nord-Kivu de manière définitive.
En seulement quelques mois, et ce, depuis bientôt deux ans, par des accusations maintes fois réitérées sur les tribunes internationales et médiatiques, le président Tshisekedi a réussi à gâter l’image de l’actuel homme fort de Kigali sur la scène internationale, en dévoilant au monde entier son véritable visage.
Celui qui se targuait d’être un »panafricaniste » est désormais connu comme le principal sponsor des troupes terroristes au Nord-Kivu ou encore comme le meneur d’une agression qui vide entièrement des villages à l’Est de la RDC.
De son leadership exemplaire très mis en publicité n’est resté que le vif souvenir d’un leader politique rwandais dont l’armée envahit les territoires d’un pays voisin, y décime des civils, y pille les ressources minières pour les revendre aux plus offrants.
Désormais connu comme un dealer de sang suite aux nombreuses accusations de son homologue congolais qui sont par ailleurs confirmées par diverses preuves notamment par des experts des Nations-Unies , le président Paul Kagame a de quoi réfléchir sur son avenir car il est sans contredit qu’aucun de ses alliés, aussi puissant puisse-t-il être, aussi assoiffé d’argent soit-il, ne s’associera indéfiniment à la mauvaise réputation qui est actuellement intimement liée à sa personne.
Les ténèbres ne régneront pas toujours.
Tôt ou tard, la lumière paraîtra.
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