RDC-RWANDA : 10 faits incroyables  à savoir sur la guerre aux conséquences extraordinaires au Nord-Kivu, Sud-Kivu et en Ituri (vidéo)

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La République démocratique du Congo est secouée depuis plusieurs décennies par des conflits armés dans la partie Est de son territoire. De Laurent-Désiré Kabila  à Félix Tshisekedi, trois chefs d’Etat congolais ont successivement fait face à l’énorme défi de pacifier l’Est du pays.

L’arrivée de l’actuel Chef d’Etat au pouvoir  n’aura échappé à des turbulences dans la région du  Kivu que pendant quelques mois. Bien qu’ayant hérité de quelques défis sécuritaires, les choses se sont corsées pour le régime Tshisekedi ces trois dernières années de son premier mandat présidentiel.

Cette résurgence des conflits armés à forte intensité  a rencontré sur son chemin,  la volonté sans faille des fils du pays d’en finir une fois pour toute avec la série des massacres à répétition des populations civiles dans les régions orientales du Congo-Kinshasa, mettant en lumière. plusieurs faits exceptionnels relatifs à ces conflits.

Guerre économique

Seulement trois ans dans les méandres du pouvoir auront suffi pour que Félix Tshisekedi réalise le  vrai enjeu derrière les aventures obsessionnelles des rébellions diverses à la base du chaos et des crises humanitaires multiples à l’Est de la République démocratique du Congo.

Dans une correspondance qu’il a adressée au secrétaire d’Etat des Etats-Unis, Anthony Blinken, l’année dernière, le Président Félix Tshisekedi épinglait les intérêts économiques comme réelles motivations du Rwanda dans la guerre d’agression entamée contre la RDC, sous couvert du M23.

“C’est une guerre économique pour la bataille des ressources, menée par les gangs terroristes du Rwanda” disait-il.

Rien que la prise de la cité frontalière de Bunagana a fait échapper d’énormes sommes d’argent au trésor public congolais, notamment  avec l’institution par les terroristes M23 des taxes illégales.

« Il y a une sorte de collaboration entre la force de l’EAC [Communauté de l’Afrique de l’est] (et les rebelles ou terroristes du M23 [mouvement du 23 mars]), à l’exception du contingent burundais qui applique au vrai sens du mot, les accords tels qu’ils étaient prévus » déclarait le président Tshisekedi en Mai dernier.

et d’ajouter :  

« J’en veux pour preuve l’intervention des Burundais lorsque les terroristes du M23 commençaient à prélever illégalement des taxes dans des territoires qu’ils occupaient ».

Des milliers des personnes déplacées

Selon l’Agence des Nations-Unies pour les migrations, près d’un million des civils ont dû se déplacer suite aux attaques des groupes armés depuis le mois de janvier de l’année en cours, sans compter les déplacés de guerre des mois antérieurs.

‘’Une recrudescence des attaques contre les civils par des groupes armés non étatiques a entraîné le déplacement de près d’un million de personnes en République démocratique du Congo (RDC) depuis janvier, a annoncé jeudi l’Agence de l’ONU pour les migrations.rapporte une récente publication de l’ONU.

Notons qu’il s’agit de plusieurs ménages qui se retrouvent sans logement. Ces innombrables déplacements s’accompagnent entre autres du risque pour certains enfants  d’échapper au contrôle de leurs parents.

Scolarité interrompue

Alors que le Président Félix Tshisekedi a institué la gratuité de l’enseignement de base, les mouvements en masse des ménages congolais qui fuient l’insécurité dans la région du Kivu perturbent également le cursus scolaire de leurs enfants respectifs.  Cette situation impacte  les efforts globaux du gouvernement congolais dans l’amélioration du taux d’alphabétisation.

Faim aiguë

L’organisation des Nations-Unies pour l’Alimentation a récemment révélé que les conflits armés  contribuent fortement à la crise humanitaire en RDC.

‘’Même lorsque la nourriture est disponible, la hausse des prix signifie que les ménages pauvres ont besoin d’aide pour se procurer des aliments nutritifs suffisants et adéquats. Le conflit a également rendu difficile l’acheminement de l’aide humanitaire’’ lit-on.

Massacre de Kishishe

Du 29 novembre au 1er décembre 2023, les terroristes du M23 ont tué 227 civils dans le village de Kishishe, territoire de Rutshuru dans la Province du Nord-Kivu.

Bien que plusieurs autres dégâts humains ont été déplorés depuis la résurgence de la rébellion M23, ce massacre a la particularité d’avoir eu une attention particulière tant du gouvernement congolais que de la communauté internationale, notamment les Etats-Unis d’Amérique qui ont dénoncé ‘’un crime de guerre’’.

« Nous sommes profondément attristés par le massacre de civils à Kishishe, qui pourrait constituer un crime de guerre. Nous condamnons toute acte de violence contre les civils et appelons à une fin des hostilités, une enquête et une responsabilisation des auteurs de ces crimes », a déclaré la diplomate américaine Stéphanie Miley.

Crédit vidéo : FRANCE 24

Le livre blanc

Suite à l’indignation de la communauté tant nationale qu’internationale sur les faits de massacres des populations civiles, le gouvernement congolais a produit un ouvrage baptisé ‘’Le livre blanc‘’.

Il a été présenté pour la première fois aux médias, le vendredi 9 décembre dernier par le ministre congolais de communication et médias, Patrick Muyaya.

« C’est le seul groupe armé qui n’a pas souscrit à ce schéma et qui est à la base des massacres que nous déplorons. Ce groupe armé est soutenu par le Rwanda, et point n’est besoin de rappeler le passé historique de ce pays voisin qui pendant longtemps a lorgné sur la RDC. Depuis le lendemain du génocide, il a choisi de faire du territoire de la RDC, le sanctuaire de toutes les violences pour nous et le sanctuaire de toute la prospérité pour eux » avait déclaré le ministre Patrick Muyaya.

Crédit vidéo : RTNC

Des plaintes de la RDC à la CPI

Cinq mois après la publication du livre blanc, la ministre congolaise de la Justice, Rose Mutombo s’est rendu à La Haye, siège de la Cour pénale Internationale (CPI) pour y déposer une deuxième plainte de la RDC, son pays contre les actes de guerre orchestrés par l’armée rwandaise de connivence avec les rebelles M23, indexés desormais par Kinshasa comme des terroristes.

« La RDC est profondément préoccupée par les graves violations du droit international humanitaire et du droit international des droits de l’homme commises, et qui se perpétuent, contre les populations civiles, ainsi que les pillages systématiques et à grande échelle de ses ressources naturelles par les agents de la coalition RDF-M23 (Rwanda Défense Forces et Mouvement du 23 mars), principalement dans la partie Est de son territoire », avait-elle déclaré.

Crédit vidéo : AFRICANEWS

 Notons qu’il s’agit d’une  deuxième note de renvoi d’une affaire au procureur de la CPI par  gouvernement congolais , après celle d’ Avril 2004.

  Les velléités expansionnistes du RWANDA

Au cours de sa visite officielle au Bénin au mois d’Avril dernier, le président rwandais Paul Kagame avait publiquement remis en cause la légitimité des frontières entre le Rwanda et la République démocratique du Congo, révélant en même temps, les velléités expansionnistes de son régime dans la région des grands de manière générale et sur le territoire congolais, en particulier.

Cette sortie scandaleuse a fait monter d’un cran, les tensions dans la crise déjà forte entre Kigali et Kinshasa.

Crédit vidéo : TV5MONDE

Rapport des experts de l’ONU 

Le  rapport final  des experts de l’ONU publié le lundi 19 Juin  a établi noir sur blanc, le rôle de l’armée rwandaise dans l’insécurité à l’Est de la République démocratique du Congo , révélant notamment que le général rwandais James Kabarebe est à la tête des opérations de soutien de l’armée rwandaise aux rebelles terroristes du M23.

Ces révélations ont conduit à une série de publications des communiqués par les grandes puissances mondiales condamnant le soutien de l’armée rwandaise au M23.

Crédit vidéo : TV5MONDE

 Communauté internationale à l’épreuve

La crise sécuritaire à l’Est de la RDC à la base de la montée des tensions entre Kigali et Kinshasa met une fois de plus la communauté internationale à l’épreuve.

L’escalade diplomatique entre la RDC et le Rwanda coïncide avec la fin imminente de la mission de maintien de paix de l’ONU en RDC.

Instituée depuis 1999, la MONUC, devenue MONUSCO en 2010 est aujourd’hui, sur le  point de départ.

Au cours d’une sortie médiatique très critiquée en septembre dernier, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres avait déclaré que les armes de la MONUSCO ne pouvaient pas tenir face à celles des rebelles du M23.

«La vérité c’est qu’aujourd’hui, le M23 est une armée moderne, avec des équipements lourds qui sont plus perfectionnés que les équipements de la Monusco. Ces équipements viennent de quelque part. L’essentiel à mon avis, il faut une tripartite entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda, afin d’avoir une perspective conjointe pour éviter cette permanente situation qui nous fait toujours reculer » avait-il déclaré.

Alors que plusieurs aides humanitaires sont fournies à la RDC, les appels aux sanctions militaires à l’encontre du Rwanda se multiplient.

Nous sommes conscients que ces 10 faits ne sont pas les seuls à mettre en évidence dans la guerre multidimensionnelle à laquelle est confrontée la population meurtrie de l’Est de la RDC. Que justice soit faite aux innocents dont le sang est versé par des hommes qui ont des pierres à la place du cœur.

Ephrem Minga

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