RDC : Les experts de différents pays s’expriment sur le succès diplomatique du Président Félix Tshisekedi(exclusif)
Entre un deal avec des partenaires politiques contre qui, il a mené une opposition farouche dans un passé très récent, la Crise sécuritaire à l’Est de la République Démocratique du Congo et le défi de réaliser le programme pour lequel, il a été élu président de la RDC en décembre 2018, Félix Tshisekedi a vraiment eu du pain sur la planche, durant son premier mandat quinquennal.
Cependant, plusieurs observateurs s’accordent à dire que son leadership à la tête de la République Démocratique du Congo est d’une perspicacité que d’aucun n’aurait pu prédire.
Des alliances politiques rompues
Arrivé au pouvoir en Janvier 2019, succédant à un régime qui a régné durant près de deux décennies à la tête du pays, le Président Félix Tshisekedi a effectué un travail de longue haleine pour essayer de faire »oublier » son prédécesseur, Joseph Kabila Kabange dont l’ombre , pour une certaine opinion, planait sur presque toute la politique qu’il menait durant ses premiers mois aux commandes du Congo-Kinshasa.
Après avoir essayé de gouverner avec les partis politiques proches de l’ancien président JKK, deux ans auront suffi pour qu’il se décide de rompre la coalition FCC-CACH, qui avait mis ensemble, le Front commun pour le Congo(FCC) de Joseph Kabila Kabange avec le cap pour le changement(CACH) issu des accords qu’il a signés avec son ancien directeur de cabinet, Vital Kamerhe Lwa Kanyiginyi Nkingi.
<<Considéré comme un novice lors de son arrivée au pouvoir il y a quatre ans, le modus operandi du président congolais continue de surprendre plus d’un. Du divorce de Kabila à la gestion de PaulKagame du Rwanda. Le chercheur en diplomatie et Relations Internationales @MathiasSsemanda le décrit comme un « grand leader avec une vision ». « L’actuel président de la RDC semble être un grand leader avec une vision pour son pays. Vous pouvez tout dire, Félix Tshisekedi veut stabiliser le Congo, une fois pour toutes« , a déclaré le chercheur en diplomatie>> rapporte le journaliste kenyan Mwangi Maina.
Des duels diplomatiques remportés
S’il est vrai qu’à un certain moment, la République Démocratique du Congo semblait esseulée lors des dénonciations de l’agression rwandaise par son président, ces dernières semaines prouvent à suffisance que l’intense activité diplomatique menée sous la houlette du chef de l’Etat congolais a finalement produit les résultats escomptés.
Les USA, la Belgique, l’Allemagne, la France se sont récemment exprimés ouvertement et publiquement sur le soutien que le Rwanda du président Paul Kagame apporte au mouvement terroriste du M23.
De plus en plus, la voix de la RDC est portée par des parlementaires tant européens qu’américains sur la scène internationale.
Les manigances du régime rwandais pour piller les richesses congolaises en multipliant des tueries des civils à l’Est de la RDC sous couvert du M23 étant mises au grand jour, la marge de manœuvre du président rwandais reste très insignifiante, estiment plusieurs observateurs.
»La Belgique se joint à l’Allemagne, à la France et aux États-Unis pour dire au Rwanda de cesser de soutenir le mouvement rebelle M23. Kigali semble de plus en plus isolée. » écrit la journaliste britannique et écrivaine sur l’Afrique, Michela Wrong.
Des obstacles dégagés
Alors que son pays combat les rebelles du M23 avec leurs alliés de l’armée nationale rwandaise, le régime des sanctions que le conseil de sécurité de l’ONU impose à la RDC ne permet pas au président TSHISEKEDI de doter l’armée congolaise des équipements militaires conséquents.
Pour y remédier, le successeur de Joseph Kabila associera la dénonciation( à toute occasion) de l’agression rwandaise à une intense activité diplomatique pour obtenir gain de cause.
Le mardi 20 décembre dernier, les membres du Conseil de sécurité des Nations-Unies ont finalement adopté à l’unanimité, une résolution mettant fin à l’obligation de notification des armes vendues à la RDC.
»C’est une victoire diplomatique pour le pays étant donné que la RDC était privée de l’acquisition des armes pendant plusieurs années. » a confié, l’internationaliste congolais, Patrick Tshibuaba à Brothermyephre.com.
Et d’ajouter :
»Cette levée du régime de notification va avoir de l’impact militaire très important car le pays avait déjà amorcé des pourparlers avec ses partenaires dans le domaine militaire pour l’aider à finir le problème de l’insécurité à l’est causé par les groupes armés. En outre , ladite levée pourrait résoudre le problème de la logistique dans notre armée ».
A quelques mois de l’année électorale, le président Tshisekedi peut être fier d’avoir ce succès diplomatique dans son actif.
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