RDC : L’ONU dénonce des violations massives des droits humains dans l’est et presse le Rwanda de cesser son soutien au M23

L’Organisation des Nations Unies (ONU) a publié un rapport alarmant décrivant des violations des droits humains « d’une ampleur et étendue effroyables » dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC), où le groupe armé M23, soutenu par le Rwanda, intensifie ses exactions. Ce rapport, présenté lors d’une session du Conseil des droits de l’homme à Genève, met en lumière des exécutions sommaires, des violences sexuelles, des enlèvements et des déplacements forcés de populations dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

‎Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, depuis janvier 2025, le M23, appuyé par les Forces de défense rwandaises, a multiplié les attaques contre les civils, ciblant notamment ceux soupçonnés de collaborer avec l’armée congolaise ou d’autres groupes armés. Le rapport fait état de 602 exécutions extrajudiciaires recensées depuis le début de l’année, ainsi qu’une augmentation de 270 % des violences sexuelles entre janvier et février. Ces actes incluent des viols collectifs, des tortures et des enrôlements forcés d’enfants. Par ailleurs, la prise de contrôle de Goma le 27 janvier et de Bukavu le 16 février par le M23 a exacerbé une crise humanitaire, avec plus d’un million de personnes déplacées et 26 millions confrontées à une insécurité alimentaire aiguë.

L’ONU a réitéré son appel urgent au Rwanda pour qu’il mette fin à son soutien au M23 et retire ses troupes du territoire congolais, conformément aux résolutions adoptées par le Conseil de sécurité en février 2025. Volker Türk, Haut-Commissaire aux droits de l’homme, a insisté sur la nécessité d’une enquête indépendante pour établir les responsabilités et traduire les auteurs en justice, soulignant que l’impunité alimente cette spirale de violence. Il a également appelé à une action internationale coordonnée pour protéger les civils et garantir un accès humanitaire sans entrave, alors que les combats ont rendu inopérationnels des infrastructures clés comme l’aéroport de Goma.
‎

‎Le gouvernement rwandais, de son côté, continue de nier toute implication, affirmant que ses actions visent à contrer les menaces des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), un groupe armé hutu opérant dans l’est de la RDC. Cependant, les preuves d’un soutien direct au M23, incluant des fournitures d’armes et de troupes, ont été documentées par des experts de l’ONU, accentuant les tensions diplomatiques entre Kinshasa et Kigali.

‎Cette crise, qui a déjà poussé 42 000 personnes à fuir vers le Burundi et 13 000 vers l’Ouganda, risque de s’étendre à la région des Grands Lacs si aucune solution politique durable n’est trouvée. Les processus de paix de Luanda et de Nairobi, visant à rétablir le dialogue entre la RDC et le Rwanda, restent au point mort, tandis que les civils continuent de payer le prix de ce conflit dévastateur.

✍️MINGAMEDIA.NET

⚠️NOTE IMPORTANTE DE LA REDACTION DE MINGAMEDIA.NET⚠️

[Pour vous abonner à notre chaîne WhatsApp, cliquez juste ici]

---