Paul Kagame : »La RDC n’a pas le droit de nous dire de nous taire »
Au cours du sommet conjoint de la communauté des Etats d’Afrique de l’Est(EAC) et de la communauté de développement de l’Afrique Australe (SADC) qui s’est tenu ce samedi 8 février en Tanzanie et qui devrait statuer sur la situation sécuritaire qui prévaut à l’Est de la République démocratique du Congo, le président rwandais Paul Kagame a accusé la RDC d’avoir refusé de régler les problèmes de sécurité du Rwanda.
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«La RDC ne peut pas simplement nous dire de nous taire alors qu’elle crée un problème de sécurité contre notre pays. Personne ne peut nous dire de nous taire. Nous supplions la RDC et ses dirigeants depuis longtemps, nous avons partagé nos problèmes et demandé à la RDC de les résoudre, et ils ont refusé» a-t-il déclaré.
Tout semble indiquer, que par ces propos, le président Kagame veut occulter la réalité des faits.
En effet, les négociations menées jusque-là entre Kinshasa et Kigali dans le cadre du processus de Luanda avaient abouti à des compromis clairs selon lesquels Kinshasa s’engageait à neutraliser les FDLR et le Rwanda devrait ordonner à ses troupes de partir du sol congolais et qu’il jouerait de son influence sur les rebelles du M23 afin que ces derniers se retirent des territoires qu’ils occupent.
Cependant, le jour où la signature de cet accord devrait avoir lieu à Luanda, le président Kagame a préféré poser un lapin à ses homologues Félix Tshisekedi (RDC) et Joao Lourenço (Angola).
Cette attitude de Kigali , est la véritable origine du blocage que connait le processus de Luanda depuis décembre 2024.
Ainsi dit, la RDC n’a jamais refusé d’aider le Rwanda à démanteler les FDLR bien que qualifiant cette demande rwandaise de prétexte pour l’agression dont elle est victime, mais c’est plutôt le Rwanda qui a brandi en dernière minute l’obligation d’un dialogue direct entre le gouvernement congolais et le M23 avant de signer un éventuel accord de paix.
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En dépit de 3000 personnes récemment tuées dans la ville de Goma et de plus de 3000 personnes blessées qui sont actuellement entre la vie et la mort, et ce, à l’initiative de l’armée rwandaise qui a déployé 10.000 hommes de sa force spéciale au côté du M23, l’homme fort de Kigali s’est amusé à revêtir sa robe d’acteur qui accuse la RDC d’entretenir un problème qui menacerait la sécurité du Rwanda, alors qu’en réalité c’est Kigali lui-même qui bloque le processus de Luanda, hypothéquant ainsi, les avancées significatives déjà amorcées sous la médiation angolaise.
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