Escarmouches à Goma : Félix Tshisekedi sur le point de faire subir des représailles au Rwanda ?
« À la moindre escarmouche, je réunis le congrès pour avoir leur autorisation afin d’attaquer le Rwanda» c’est la phrase qui est restée collée au Président Félix Tshisekedi depuis qu’il l’a prononcée en période électorale en décembre 2023, pour rassurer ses compatriotes de la fermeté avec laquelle il ripostera contre toute attaque de l’AFC-M23/RDF au Nord-Kivu.
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Cependant depuis le début de son second mandat et en dépit de multiples violations du cessez-le-feu par les forces négatives, le Chef de ‘Etat congolais n’est pas passé de la parole à l’acte, estimant que le moment ne s’y prêtait pas encore.
« Les gens ont retenu le mot escarmouche peut-être que c’est un mot sorcier. Mais il ne faut pas oublier le contexte dans lequel il y aurait réaction à cette escarmouche. Il faut d’abord avoir les deux chambres. On fait la guerre selon la Constitution. On ne la déclare que lorsqu’on a réuni les deux chambres et reçu le mandat. Le contexte dans lequel nous sommes aujourd’hui ne me permet pas de mettre en pratique ce que j’avais dit. Pas parce que je ne peux pas ou ne veux pas mais parce que tout simplement il y a suffisamment d’initiatives qui font que observer la paix est une attitude beaucoup plus sage» disait-il en février 2024 lors d’une conférence de presse.
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Depuis l’échec de la réunion tripartite de Luanda en décembre 2024, suite au boycott de cette rencontre par le Président rwandais Paul Kagame, les terroristes du M23 appuyés par l’armée rwandaise ont accentué la pression pour prendre militairement le contrôle de la ville de Goma, chef-lieu de la Province du Nord-Kivu.
Leurs aventures sont arrivées jusqu’au Sud-Kivu la semaine dernière, où ils ont pris contrôle de la cité de Minova, au territoire de Kalehe.
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Le jeudi 23 janvier dernier, un sniper du Rwanda a tué le Général-major Peter Cirimwami , gouverneur militaire du Nord-Kivu alors qu’il était sur le front pour galvaniser les forces armées congolaises.
Ces récents événements ont scellé un point de non retour pour Kinshasa qui a levé l’option de rompre toute relation diplomatique avec Kigali.
Des questionnements trottent dans la tête de plusieurs congolais sur la suite de cette escalade.
Si la guerre n’est pas formellement déclarée jusque-là, la rédaction de Mingamedia.net a néanmoins épinglé lors de différentes sorties médiatiques des dirigeants tant politiques que militaires congolais des allusions faites à une guerre imminente.
«Ce que le Rwanda ne sait pas , c’est que la guerre n’a pas encore commencé et elle va commencer » disait samedi à la presse, le Général Sylvain Ekenge, porte-parole des FARDC.
Au cours de la session d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU qui s’est tenue ce dimanche 26 janvier à New-York (USA), la ministre congolaise des Affaires étrangères a accusé le Rwanda d’avoir déclaré »frontalement » la guerre à son pays.
«Alors que je me tiens devant vous, une attaque d’une gravité inouïe se déroule sous les yeux du monde. De nouvelles troupes rwandaises ont franchi les bornes 12 et 13 du poste frontalier séparant Goma (en RDC) de Gisenyi (au Rwanda), pénétrant sur notre territoire en plein jour dans une violation ouverte et délibérée de notre souveraineté nationale. C’est une agression frontale, une déclaration de guerre qui ne se cache plus derrière des artifices diplomatiques» a-t-elle dit aux membres du Conseil.
Quelques heures avant, lors d’une interview qu’il a accordée à un média congolais, le porte-parole du gouvernement congolais, le ministre Patrick Muyaya affirmait que le pays est déjà engagé dans une guerre contre le Rwanda.
«La déclaration de guerre n’est qu’un détail (une formalité N.D.L.R), en réalité, nous sommes déjà en guerre. Quelle déclaration voulez-vous que nous puissions faire ? Quand on s’attaque à des camps des déplacés , quand on veut s’assurer qu’on sème davantage la terreur , quand on traverse la frontière d’un autre pays, que cela veut dire ?» a-t-il déclaré.
Notons que les sénateurs et députés nationaux congolais sont actuellement en vacances parlementaires.
S’il faut les réunir durant cette période pour obtenir l’autorisation d’aller en guerre contre le Rwanda, il faudrait qu’une session extraordinaire du congrès soit convoquée.
Actuellement, les affrontements sur terrain entre l’armée congolaise et les terroristes soutenus par Kigali se passent autour de la ville de Goma.
Dans la nuit du dimanche 26 janvier, le Président Félix Tshisekedi a dirigé une réunion de crise à laquelle ont pris part la première ministre, quelques membres du gouvernement ainsi que des officiers supérieurs de l’armée.
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