‎Est de la RDC  : Ça chauffe entre Corneille Nangaa et les alliés de Joseph Kabila dans Sauvons le Congo ‎‎‎

Les positions de Corneille Nangaa en faveur d’un passage de la République démocratique du Congo à un État fédéral provoquent une tension croissante dans l’Est du pays, mais aussi au sein du paysage politique où l’AFC de Nangaa et la plateforme « Sauvons le Congo », proche de Joseph Kabila, ont souvent été classées dans le même camp par les observateurs.

Pourtant, derrière cette apparente proximité stratégique, une fracture idéologique profonde est en train d’éclore.‎‎

D’après les informations de Minga Média, plusieurs figures importantes de Sauvons le Congo s’opposent catégoriquement aux idées fédéralistes défendues par Nangaa. Franck Diongo, José Makila et Jean-Claude Vuemba, tous membres influents du regroupement politique lié à Kabila, ont rejeté publiquement le fédéralisme, qu’ils considèrent comme un danger pour l’unité et l’intégrité territoriale du pays.

Pour eux, cette option ouvrirait la voie à une balkanisation de la RDC, déjà fragilisée par les conflits armés et les tensions communautaires.‎‎

Ce désaccord crée une situation paradoxale. L’AFC de Nangaa et Sauvons le Congo de Kabila ont souvent été accusés d’agir de concert, notamment dans leur opposition au pouvoir central.

Pourtant, sur le plan idéologique, leurs visions de l’État semblent désormais diamétralement opposées. D’un côté, Nangaa prône une reconfiguration institutionnelle majeure basée sur un modèle fédéral. De l’autre, les cadres de Sauvons le Congo, du moins ceux qui se sont publiquement exprimé défendent un État unitaire renforcé, estimant que les problèmes du pays relèvent principalement de la gouvernance et non de la structure de l’État.‎‎

Cette divergence ouvre la voie à d’éventuelles tensions internes au sein de la famille politique kabiliste, qui pourrait se retrouver divisée entre pragmatiques cherchant des alliances stratégiques et doctrinaires attachés à l’unité nationale telle que définie actuellement. Dans l’Est, où Nangaa et ses alliés cherchent à imposer leur discours, ces contradictions pourraient également influencer l’équilibre des forces et modifier les alliances locales.‎‎

Ainsi, ce qui semblait être un bloc politique homogène révèle aujourd’hui ses fissures. Le débat sur le fédéralisme devient non seulement un enjeu institutionnel, mais aussi un test de cohésion pour ceux qui, jusqu’ici, paraissaient avancer main dans la main contre le pouvoir en place. Les prises de position tranchées des membres de Sauvons le Congo montrent clairement que le consensus supposé entre Nangaa et les partisans de Kabila est loin d’être une réalité invariable.

✍️MINGAMEDIA.NET

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